Login

Union européenne La production de céréales devrait reculer

La Commission européenne s'attend à une baisse de la production européenne de céréales entre la moyenne de 2020-2022 et 2032.

La Commission européenne s’attend à une baisse de 1,1 million de tonnes d’ici à 2032 du fait d’un repli des surfaces et d’une stagnation des rendements. Les cours devraient reculer progressivement au cours des trois prochaines années, mais rester supérieurs aux niveaux d'avant-Covid.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La Commission européenne a publié ses projections pour la période de 2022 à 2032. Elle présente ses estimations pour la  production de céréales de l’Union européenne en 2032. Elle serait inférieure de 1,1 million de tonnes à la moyenne de 2020-2022, qui s’établit à 309 millions de tonnes. La baisse des surfaces et la stagnation du rendement en seraient à l’origine.

Utilisation des intrants perturbée

La Commission s’attend à une progression, « particulièrement à court terme », des effets du changement climatique et des facteurs économique et politique. Ceux-ci impactent « l’utilisation des intrants que sont les engrais, les produits phytosanitaires, les semences ou encore l’irrigation ». Ce qui, comme la hausse des surfaces en bio, devrait contribuer à faire stagner les rendements. Les effets de la rotation, de l’agriculture de précision ou de l’amélioration de la santé des sols ne seraient pas suffisants pour contrebalancer la tendance.

© Commission européenne - Les rendements des céréales européennes devraient stagner d'ici à 2032. (Bleu : blé; orange : orge; rouge : maïs; jaune : autres céréales).

En parallèle, les surfaces en blé tendre et blé dur devraient grimper de 6 millions d’hectares entre 2020-2022 et 2032, à 24,2 millions, tirées par la compétitivité des blés européens et par une forte demande à l’exportation. En revanche, les soles d’orges et de maïs baisseraient respectivement de 5,1 et de 10 %. Celles des autres céréales resteraient stables, du fait « d’une demande croissante en produits biologiques ou encore du besoin d’allongement et de diversification des rotations », explique la Commission.

Consommation animale et prix en baisse

Bruxelles s’attend à une baisse de 6,1 %, entre la moyenne de 2020-2022 et 2032, de l’utilisation de céréales pour l’alimentation animale. La consommation humaine devrait, quant à elle, grimper de 3,9 % sur la même période, du fait de la progression des régimes végétariens ou flexitariens.

Les volumes échangés devraient grimper de 5,8 %. Les cours des céréales devraient reculer légèrement les trois prochaines années, mais les projections réalisées les maintiennent au-dessus des niveaux de pré-Covid, jusqu'à 2032 (fin de la période étudiée).

Retrouvez les cours et marchés des céréales sur Lafranceagricole.fr

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement